Cartouche et les voleurs de grand chemin
Legimi
Cartouche et ses accolytes, une organisation criminelle ? Gentilshommes assassinés, diligences attaquées, bandits masqués, gardes froidement éliminés, bourgeois détroussés… Celui à qui on attribue tous ces méfaits, Louis-Dominique Cartouche, le plus célèbre bandit de grand chemin de tous les temps, est aujourd’hui devenu un héros légendaire, souvent représenté chevauchant les grands chemins de France à la tête de ses hommes. Certains ont même accusé Philippe d’Orléans de lui être affilié et de remplir les caisses de l’État grâce à lui. Pourtant, Cartouche n’était pas seul : d’autres bandits sévissaient, tels Jacques Pellissier, le plus connu d’entre eux, ou encore Tiby, Nivet et Langlade. Ce livre retrace leurs plus terribles méfaits et pose la question de savoir s’ils agissaient tous pour leur propre compte ou si on avait affaire, à cette époque, à une organisation criminelle agissant sous la férule du célèbre Cartouche. À l’aide de documents d’archives et de témoignages inédits, Guy Peillon fait le point sur le phénomène de grand banditisme qui a affolé la France à cette époque. Plongez dans une série de documents d’archives et de témoignages inédits qui font le point sur le phénomène de grand banditisme qui a affolé la France à cette époque. EXTRAIT Il raconte qu’il dormait lorsqu’il est réveillé brusquement. Il ouvre les yeux et voit que six hommes masqués et bien armés, montés sur des chevaux, ont fait stopper la diligence. Certains sont vêtus de manteaux noirs et d’autres gris-blanc dont ils ont remonté le col. Deux d’entre eux s’approchent des portières. Il remarque qu’ils sont armés de deux pistolets et d’un sabre, qu’ils ont encore passé deux pistolets dans leurs ceintures garnies de balles. Ils demandent la bourse ou la vie disant qu’à la moindre résistance ils tueraient tout le monde. Ils ordonnent au cocher de faire sortir le carrosse du chemin pour le conduire dans les bois, mais le cocher, tournant violemment la flèche qui sert à faire pivoter le véhicule, la casse. La diligence reste donc sur place et les deux hommes restés près des portières mettent alors pied-à-terre et obligent les voyageurs à descendre un par un de chaque côté. Ils leur font vider leurs poches puis les fouillent avant de les faire s’asseoir tous ensemble. Parmi les quatre restés à cheval, deux autres mettent pied à terre et fouillent les paniers placés à l’avant et à l’arrière de la diligence, pendant que les deux autres à cheval qui surveillaient le chemin viennent garder les prisonniers
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