Alzheimer mon frère
Legimi
Comment apprivoiser cette maladie tant redoutée ? Comment peut-on dire « Alzheimer, mon frère » alors que cette maladie neurodégénérative fait si peur ? Faut-il s’inquiéter dès les premiers troubles de mémoire ? Qui sommes-nous quand nous n’avons plus de souvenirs ? Comment vivre personnellement cette maladie qui touche le sens profond de l’existence ? Comment réagir face à l’angoisse, l’agitation et l’agressivité de mon conjoint, de mon ami, de mon frère ? Au-delà des apparences, la personne atteinte d’Alzheimer reste un être sensible capable de partager les états affectifs des personnes vivant avec elle. Mais pour cela elle a besoin de l’empathie de l’aidant, cette capacité à se mettre à la place d’autrui. Grâce à la découverte majeure des neurones miroirs (aussi appelés neurones empathiques), nous savons que le malade va réagir par mimétisme. Poussons donc les portes de la relation, même quand elles sont fermées depuis trop longtemps. La réciprocité pourra donner sens à la vie de l’un et de l’autre, et rendre heureux celui qui reçoit comme celui qui donne. Dans cet ouvrage accessible, Bernard Cramet traite avec humanité le sujet délicat de la maladie. EXTRAIT Nous faisons tous l’expérience de vieillir et nous nous en plaignons. Mais en fait, heureusement que chacun de nous vieillit car les seuls qui ne vieillissent pas sont ceux qui sont morts !... Vieillir, c’est donc le fait de l’être vivant. Dans notre corps tout entier, la vie est faite du renouvellement des cellules, mais aussi de croissances par étapes. L’enfant grandit, l’adolescent évolue puis nous quitte, c’est l’incessant cycle de la vie : quitter pour reconstruire. J’accepte bien de perdre, car je sais que c’est pour avancer, pour vivre de nouvelles aventures, de nouveaux projets, pour toujours recommencer. Et puis vient la retraite, la perte de la fonction sociale, des relations, de nos capacités à aborder un nouveau chemin. Cela nous fait peur : peur de l’inconnu, peur de perdre... car à cette étape, les projets sont plus incertains, l’avenir est moins dynamique. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Dans cet ouvrage au langage très accessible, [l'auteur] donne la parole aux uns et aux autres, sans tabous, sans réponse toute faite. [...] Face aux difficultés de la vie quotidienne avec une personne malade Alzheimer, il invite à la fraternité, avec la personne malade (nous demain ?), avec ses proches qu'il s'agit aussi de considérer comme des frères. - Âge village À PROPOS DE L'AUTEUR Bernard Cramet, gériatre libéral puis hospitalier, travaille actuellement au centre hospitalier de Saumur-Longué en Maine et Loire. Il participe à la consultation mémoire du Centre Hospitalier de Saumur. Il est à l’origine de l’ouverture de plusieurs Unités de Vie Alzheimer, en 1995 dans la région lilloise, en 2008 à Saumur et en 2013 à Longué et a développé l’Accueil de Jour de Saumur en 2005. Formateur pour les familles et pour les soignants depuis 1990 en Institut de Formation de Soins Infirmiers et Aides-Soignants, et en EHPAD.
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